Conservation Communautaire

En complément de notre approche au développement communautaire intégrée à notre gestion des aires protégées du paysage Ndoki-Likouala, nous avons lancé diverses initiatives régionales visant à une meilleure gestion de la faune, de la chasse et à assurer des sources alternatives de protéines et de revenus pour les communautés impliquées dans les efforts de conservation.

Environ 50 000 personnes, de Ouesso à Impfondo, dépendent principalement des ressources naturelles, notamment de la viande de brousse et du poisson, pour leur alimentation, leurs revenus et leur identité culturelle. On estime que ces communautés consomment 3 000 tonnes de viande de brousse par an, soit jusqu'à 75 % de leur consommation de viande. 

Pour protéger la faune sauvage, il est nécessaire de veiller à ce que les droits d'accès aux ressources et leur utilisation durable soient renforcés pour garantir la sécurité alimentaire des Peuples Autochtones et des Communautés Locales. 

Des méthodes innovantes de sensibilisation ont conduit à la création d'initiatives locales pour la gestion durable de la faune sauvage, par le biais d'associations qui assurent un suivi participatif des prises de pêche et de chasse. 

Nous travaillons également aux côtés du gouvernement pour améliorer l'accès à l'information juridique et réviser la loi sur la faune sauvage afin de mieux répondre aux besoins des communautés et à la protection de la faune sauvage."

MOYENS DE SUBSISTANCE ALTERNATIFS

En parallèle, nous travaillons à la diversification des moyens de subsistance et au développement du secteur avicole dans la région, afin d'offrir d'autres sources de protéines et de revenus, tout en renforçant le secteur privé et l'esprit d'entreprise. Plus de 40 groupes d'épargne ont été soutenus, ainsi que 400 micro-entreprises subventionnées pour favoriser diverses activités, notamment le commerce et l'agriculture. 

Grâce à l'expertise de la World Poultry Foundation, un nouveau modèle d'élevage de volaille a été encouragé avec succès par l'introduction d'une race de poulet améliorée à double usage, produisant à la fois des œufs et de la viande, plus résistante aux maladies, pour un coût de production réduit de 33 %. 

Grâce au soutien apporté aux services vétérinaires privés et aux couvoirs, ce projet vise à autonomiser la production et à s'appuyer sur le secteur privé pour créer un marché rentable et durable pour le poulet produit localement, réduisant ainsi la dépendance à la viande de brousse pour les protéines."

APPROCHES INNOVANTES

 

Depuis 2019, le WCS mène des campagnes de sensibilisation novatrices pour réduire la demande urbaine de viande de brousse dans les grandes métropoles d'Afrique centrale, notamment Pointe-Noire et Kinshasa. En utilisant un marketing ciblé pour encourager un changement de comportement, ces campagnes sont la dernière pièce d'une stratégie « de la forêt à l'assiette » visant à réduire la consommation de viande de brousse qui conduit à la chasse excessive et au braconnage. 

Soutenues par des influenceurs, ces campagnes utilisent la télévision, la radio et des affichages publics pour encourager la découverte de la cuisine locale avec des alternatives à la viande de brousse, en soulignant comment la demande d'une population croissante déjà estimée à 14 millions de personnes à Kinshasa et Brazzaville exerce une pression insoutenable sur la faune sauvage. 

En encourageant la réduction de la demande urbaine en viande de brousse, ce projet vise à limiter l'attrait du profit pour les populations rurales qui prennent des risques pour répondre à la demande en viande de brousse, y compris les risques sanitaires liés a une augmentation de l'interface avec des espèces qui sont des réservoirs zoonotiques potentiels tels que les chauves-souris.

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