Bongo

Les bongos sont les plus grandes antilopes des forêts africaines, considérées comme quasi menacées depuis 2008. Leur répartition inégale dans le nord du Congo et leur quasi-disparition dans le Parc National de Nouabalé-Ndoki à la suite d'une épidémie de mouches sont des preuves inquiétantes de la fragilité des espèces et des écosystèmes de la région, et de leur sensibilité au changement climatique.
IUNC

STATUT DE CONSERVATION : NT QUASI MENACÉE

Avec une population en déclin de 30 000 individus, la situation du bongo pourrait rapidement s'aggraver

La sous-espèce cousine d'Afrique de l'Est, avec moins de 100 individus restants, est pratiquement éteinte

Malgré sa taille, le bongo est l'un des animaux les plus difficiles à observer à Nouabalé-Ndoki

Tragelaphus eurycerus eurycerus

Nom en langue locale : Mbongo

  • Les bongos des plaines (ssp. eurycerus) vivent en troupeaux dans les forêts de plaine d'Afrique de l'Ouest, d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Est. Les bongos des montagnes (ssp. isaaci), pratiquement éteints, se trouvent dans les montagnes et les forêts d'altitude du Kenya
  • Les bongos sont des herbivores, principalement nocturnes, avec un pelage rouge brunâtre distinctif, des marques noires et blanches et des rayures jaunes et blanches. Mâles comme femelles ont de longues cornes en spirale (75 cm - 99 cm).
  • Ils préfèrent la végétation basse dans les zones forestières à la canopée clairsemée, où il y a des clairières naturelles, des zones perturbées par les éléphants ou l'exploitation forestière."
DÉFIS

Jusqu'au milieu des années 1990, les bongos prospéraient au Congo, en particulier dans le nord, où ils ne sont traditionnellement pas ciblés par les chasseurs, car manger de la viande de bongo est un tabou local. Pourtant, les bongos sont confrontés à d'autres menaces :

  • Le changement climatique : leurs populations à l'intérieur et autour de Nouabalé-Ndoki se sont effondrées vers 1997 après qu'une saison des pluies anormalement forte ait provoqué une prolifération des mouches Stomoxys, dont les piqûres ont affaibli des dizaines de bongos retrouvés morts en quelques semaines
  • Chasse au trophée : les quotas de chasse non durables ont menacé d'entraîner l'extinction locale des bongos restants dans la zone tampon du Parc national de Nouabalé-Ndoki, où il resterait entre 81 et 150 bongos
  • Fragmentation de l'habitat : avec une population en déclin répartie sur une vaste zone, la fragmentation de l'écosystème liée à la construction de routes pourrait menacer la survie de l'espèce"
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NOTRE APPROCHE

WCS a été à l'avant-garde des efforts visant à comprendre les origines des pertes de population de bongos dans le Parc National de Nouabalé-Ndoki à la fin des années 1990, puis à l'avant-garde des efforts visant à plaider pour la réduction à zéro des quotas de chasse au trophée. 

Leur population se rétablit encore lentement. Elle bénéficie de l'amélioration de la protection de la zone, et en particulier des éléphants, qui sont une espèce parapluie (dont la protection profite à d'autres espèces).

POUR EN SAVOIR PLUS